De nouvelles analyses ADN confirment l’existence de descendants hybrides engendrés par d’anciens croisements entre des loups et des coyotes.
Ceux-ci se seraient répandus au fil du temps au Sud le long de la côte Est des USA.
Diverses investigations paléontologiques effectuées dans le passé ont établi l’existence d’accouplements entre des coyotes et des loups au niveau de la région des Grands Lacs, à la frontière entre les États-Unis et le Canada. De ces croisements, ont résulté une descendance viable dont les restes ont été identifiés dans l’Etat de New York et de Pennsylvanie.
Mais de nouvelles analyses effectuées sur l’ADN prélevé dans des excréments retrouvés dans le nord de l’État de Virginie montrent pour la première fois l’existence encore actuelle de ces espèces hybrides. La découverte mise en évidence par une équipe de chercheurs du Smithsonian Conservation Biology Institute de Virginie a fait l’objet d’une publication dans le Journal of Mammalogy.
Pour en arriver à une telle conclusion, les scientifiques ont comparé les échantillons d’ADN prélevés à ceux de toutes les espèces de canidés répertoriés sur la côte Est de l’Amérique du Nord. Les résultats montrent que les coyotes peuplant le Nord de la Virginie présentent une partie de leur patrimoine génétique similaire à celle des loups des Grands Lacs.
Les hybrides auraient migré depuis les Grands Lacs jusqu’à la Virginie
Selon les scientifiques, les espèces hybrides loup– coyote se seraient déplacées depuis la région des Grands Lacs jusqu’à l’état de Virginie selon deux routes migratoires différentes : le long de la chaine des Appalaches ou à travers les Etats du Sud des États-Unis. « Vous avez ici une situation de deux vagues de migration de coyotes qui ont convergé vers un même point de colonisation situé au milieu de la côte Est » explique au National Geographic, Christine Bozarth directrice de l’étude. De là, la population de canidés se serait développée notamment dans les zones suburbaines où la nourriture est plus abondante.
Pour l’heure, il est encore impossible de dire combien de ces hybrides peuplent actuellement la région. Selon les scientifiques, il est néanmoins possible de les identifier seulement par l’étude de leur aspect. En effet, les animaux sont généralement plus gros que leurs semblables coyotes, avec un crâne et une mâchoire plus proche de celle des loups.
Source : MaxiSciences