Et si on suivait les Loups grâce au GPS…
C’est sur le thème de la protection du cheptel de souche contre les loups italiens venus des Apennins que Jacques Remiller, le député-maire de Vienne, vient d’interpeller Gérard Larcher à l’Assemblée nationale. Un ministre délégué à l’emploi, au travail et à l’insertion professionnelle qui répondait à la place de Nelly Olin, en déplacement.
« Peut-on imaginer, par exemple, de baguer les loups, afin de les suivre grâce au GPS et d’alerter les éleveurs dès que l’un d’eux approche de leurs troupeaux ? », a ainsi interrogé l’édile isérois, s’appuyant notamment sur le nœud gordien que constitue le face à face entre des éleveurs dont le mode d’élevage s’est désaccoutumé du canidé et un animal protégé par la loi.
Une traçabilité des « migrants » qui n’a pas fait sortir le ministre du bois. Nécessité de piéger préalablement l’animal pour poser le collier, mobilité des meutes et temps de réaction ; le gouvernement restera en la matière sur la ligne « coexistence-indemnisation » (voir par ailleurs). « Ce suivi par des colliers GPS, envisageable à des fins scientifiques, l’est beaucoup moins dans une optique de protection », a répondu le ministre, préférant à ce procédé technologique l’échange d’expérience en cours avec les scientifiques du parc de Yellowstone (États-Unis).
Sans totalement apaiser les craintes de Jacques Remiller : « Le vétérinaire que vous êtes sait toute l’importance de l’activité pastorale pour nos montagnes […]. Or, les loups sont de plus en plus nombreux et vont de plus en plus bas ; si l’on ne fait rien, on les retrouvera prochainement dans la plaine… ».
François DELESTRE / DL du 04-05-06
À moins d’opter pour une migration choisie du Canis lupus lupus.