De 120 à 150 loups colonisent désormais dix départements du Sud.
Jean-Marc Moriceau, historien caennais, évoque la « bête » du Gévaudan.
C’est la Une de la France Agricole du 11 juillet 2008 : « Loup : le plan de protection montre ses limites. » Réintroduit en France, le loup repeuple, année après année, davantage de provinces. Vingt-cinq zones de présence permanente sont recensées dans dix départements français de Rhône-Alpes, et de Provence-Alpes-Côtes-d’Azur. Il devrait bientôt revenir en Languedoc-Roussillon, en Franche-Comté, en Midi-Pyrénées et en Auvergne. Et ainsi revenir rôder sur le théâtre des actes sanguinaires de ses lointains aïeux, de Haute-Auvergne et Gévaudan.
L’historien caennais Jean-Marc Moriceau, spécialiste de l’Histoire des campagnes, s’intéresse aux rapports entre les sociétés humaines, les animaux domestiques et la faune sauvage. Il a livré en 2007 aux éditions Fayard, une monumentale Histoire du « Méchant loup » du XVe jusqu’au début du siècle dernier. Cette fois-ci, il revisite, en historien, la « Bête du Gévaudan ».
Régions de conditions extrêmes
Entre 1764 et 1767, sur les terroirs de la Haute-Auvergne, du Gévaudan, du Haut-Vivarais, de la Margeride et de l’Aubrac, le loup provoque des ravages sanglants parmi la population. Ils donneront naissance à la légende de la « Bête du Gévaudan », objet d’histoires mythiques qui hantent toujours la conscience moderne.
En réalisant « une sorte de cluedo historique », comme le définit l’auteur, en confrontant et en expertisant une à une les sources les plus proches des drames locaux qui émaillent ce récit, l’historien définit avec précision les rapports des pratiques du pastoralisme avec la faune sauvage.
Ils ont quelque résonance avec les problèmes que rencontrent les éleveurs, dont les troupeaux doivent à nouveau craindre la présence proche du prédateur. Bien sûr, le loup « moderne » n’attaque plus l’homme, le plus faible des enfants, ou les plus frêles des femmes, mais il marque toujours autant les esprits.
En remontant vers ces contrées plus nordiques, le loup viendrait aussi à la rencontre de troupeaux de bovins plus nombreux, installés sur des herbages d’altitude, de plus en plus encerclés par la forêt qui s’agrandit. Entre 1764 et 1767, rapporte, exhaustif, Jean-Marc Moriceau, « le loup s’attaque au talon d’Achille d’un pays pauvre : les enfants au pâturage, le long des massifs forestiers que jalonnent les pentes de la Margeride… Devant cette hécatombe de jeunes gardiens du bétail, c’est toute l’économie agropastorale du Gévaudan qui est menacée. »
Ces régions d’altitude restent encore à l’écart des grands courants de développement de l’économie et du tourisme, à la différence de la côte méditerranéenne, par exemple. Le retour du loup nécessitera aussi, au XXIe siècle, une nouvelle définition de l’économie agropastorale locale, entre Saint-Flour au Nord et Marvejols au Sud.
L’association Le Klan du Loup souhaite « bon vent » à Jean-Marc Moriceau, qui ne devrait pas tarder à rejoindre les poubelles de l’Histoire.
En effet, comment ose-t-on se prétendre historien et écrire que « le loup (Bête du Gévaudan) s’attaque au talon d’Achille d’un pays pauvre : les enfants au pâturage » (sic) ?
Sacré Jean-Marc, tu vas aussi nous faire croire que le Loup est l’incarnation du Malin sous sa forme animal.
1 Response
JM Moriceau est malheureusement un spécialiste de la haine anti loup. C’est un bien triste sire !@nne