En juillet 1878, au temps des moissons, un loup avait semé la terreur sur la commune de Mosnay (36200) et celle de Tendu (36200) où il avait été abattu.
Deux stèles sculptées dans la roche et dix panneaux mis en place dernièrement rappellent le passage et l’histoire tragique d’un loup enragé.
La commune de Mosnay et tout particulièrement les membres de l’association « Mémoire et avenir de Mosnay » avec la participation précieuse de Daniel Bernard, auteur de l’ouvrage « Un loup en Berry », ont lancé une opération unique en France, sur l’histoire d’un loup qui avait à l’époque non seulement provoqué un vent de panique mais fait des victimes.L’histoire raconte que ce loup enragé avait mordu mauvaisement plusieurs personnes. Contaminées par le virus de la rage, elles sont décédées dans les semaines ou mois qui ont suivi.
Sur la première stèle, à la « Lande à Gendarme » on peut lire que le 17 juillet 1878, vers 2 heures de l’après-midi, le loup attaque Marie Aufour (29 ans), sa filles Marguerite (7 ans) et son fils Jean (5 ans).
Marie, blessée à l’épaule, au visage, nez arraché, meurt de la rage le 11 août 1878. Marguerite, mordu au cou décédera le 29 janvier 1879. Quant à Jean, protégé par sa mère, il est indemne.
Ce même jour, vers 17 h 30, Henri Berlot (54 ans), engage un terrible combat avec le monstre qui lui coupe le pouce de la main gauche, les deux tiers de l’oreille droite et le mord à différents endroits du corps. Il meurt de la rage le 24 août 1878.
Le pouce du malheureux a été retrouvé dans l’estomac du loup tué peu après sur la commune voisine de Tendu.Les stèles et les panneaux pour les personnes qui le souhaitent, pourront être découverts le 20 juillet 2008 prochain, à l’occasion d’une marche à thème organisée par le club « Mémoire et avenir de Mosnay ».
« Aidé par la municipalité notre club vient de créer deux circuits à travers les chemins communaux (11 et 16 km). Ils permettront aux randonneurs de découvrir outre les deux stèles, un balisage personnalisé à l’effigie du loup » ont expliqué Christine Balaire, présidente de l’association et Jean-Pierre Feuillade, le trésorier, sans oublier de préciser que les stèles ont été sculptées par le centre de formation pour la restitution du patrimoine en Berry de La Châtre.Ce centre va réaliser prochainement une sculpture qui représentera le loup aux mesures réelles relevées le jour où il a été abattu. Elle sera exposée d’ici un an sur la place du village de Mosnay.
Correspondant NR, Lionel Marchenay
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