Où est donc passé le loup aperçu en avril dans la Montagne noire par un chasseur piègeur de Saint-Amans-Soult ? Personne n’est en mesure de donner la moindre information, laquelle est d’ailleurs très strictement contrôlée par les préfectures. Des carcasses de chevreuils portant les stigmates caractéristiques d’une attaque de loup et des excréments avaient alors été prélevés pour être analysés. Mais patatras, en raison d’un problème technique rencontré au laboratoire, les résultats qui devaient être connus fin juin ne le seront pas.
En attendant d’autres analyses, le loup court toujours et à la préfecture on confirme que depuis avril « personne n’a signalé la présence d’un loup dans la Montagne noire ni trouvé de nouvelles carcasses d’animaux ».
À Saint-Amans-Soult, où il avait été aperçu en avril, le maire Daniel Vialelle souligne à son tour : « Je n’ai aucune nouvelle, ni de la préfecture, ni des chasseurs qui certes, ont bien trouvé des carcasses de chevreuil mais rien ne prouve qu’elles sont le fait d’une attaque de loup ». Et le maire d’ajouter : « On a plus de problèmes avec les chiens errants qu’avec le loup ».
Ni l’Aude, ni l’Hérault
Dans le département voisin de l’Hérault, où les massifs de l’Espinouse et du Caroux sont limitrophes de la Montagne noire, Philippe Augé, technicien environnement à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) précise : « Nous n’avons jusqu’ici pas vu de loup, ni recueillis des éléments probants indiquant sa présence dans le département. Mais, conclut-il, il doit y avoir derrière tout ceci pas mal de rumeur, même si le loup a pu éventuellement transiter dans nos montagnes et trouver suffisamment de quoi se nourrir ».
Dans l’Aude, qui partage la Montagne noire avec le Tarn, la question posée hier à la préfecture semblait surprendre. Quand à la maison des loups d’Orlu en Ariège, le directeur Marc Berthalon, se contente de confirmer que les loups aperçus en Montagne noire viennent d’Italie. « Plusieurs, explique-t-il, se trouvent dans le parc du Mercantour, en Isère et Haute-Savoie et certains ont réussi à franchir le Rhône pour arriver en Lozère avant d’être aperçus dans les Pyrénées ».
Plus vu dans le Tarn depuis deux mois, inconnu dans l’Aude et l’Hérault, le loup joue à cache-cache avec les observateurs. Mais il n’a peut-être fait que passer.
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association Le Klan du Loup