Qui a bien pu déposer, en juillet dernier, devant la brigade de gendarmerie de Trêves (Gard) et, plus près de nous, à la porte de celle de Rivière-sur-Tarn (au sud du département), une patte de loup ?
Est-ce la même personne qui, auparavant, a occis l’animal, au mépris de la convention de Berne (1979) faisant de Canis lupus une espèce protégée?
D’ailleurs, celui qui, probablement d’un coup de fusil, a expédié la bête au pays de ses ancêtres est activement recherché. Il serait intéressant de connaître les motivations de cet individu qui a visiblement voulu faire savoir son geste aux autorités. Geste qui sonne comme un avertissement : « On ne veut pas de loup chez nous ! »
Ainsi que l’explique le sous-préfet de Floirac (Lozère), les analyses ont confirmé que les pattes provenaient d’un seul animal. Si les tests n’ont pas dit s’il s’agissait d’un mâle ou d’une femelle, ils ont en revanche démontré que les restes macabres ne provenaient pas d’un des animaux dont les traces, repérées et expertisées au début de 2006, avaient été authentifiées par la préfecture de la Lozère. Rappelons que cette dernière avait, en mai, confirmé la présence de deux loups sur l’Aubrac, un mâle et une femelle. L’ADN de la louve correspondait à celle d’une femelle précédemment identifiée dans le Queyras (Alpes).
En clair, l’animal tué l’été dernier est un nouvel individu. Et sa présence s’inscrit dans une longue suite de signalements : cadavre sur le Larzac en 1996, loup tué par une voiture au Lioran (Cantal) en 1997, animal abattu en Haute-Loire en 1999, etc.
DÉPÔT DE PLAINTE
Pour Sylvain Macchi, responsable zootechnique du Parc des loups du Gévaudan, à Saint-Léger-de-Peyre (Lozère), ce nouvel indice issu du Massif Central vient conforter les observations selon lesquelles l’Aubrac constitue un des gîtes d’étape de la lente migration du loup italien. Protégés, de l’autre côté des Alpes, depuis le milieu des années soixante-dix, des Canis lupus ont quitté les Abruzzes, franchi une frontière dont ils n’ont cure et colonisé l’arc alpin tout entier. Avec une constance désormais révélatrice, ils passent par le Massif Central pour gagner les Pyrénées-Orientales.
Pour Bernard Bourgeon, technicien à la fédération des chasseurs, la neige, ce « livre des ânes », n’a en tout cas pas révélé d’empreintes aux hommes. Mais, analyse le même, il faut attendre la mise bas des biches, en mai. S’il séjourne sur l’Aubrac, le loup, qui aime la chair fraîche, pourrait laisser des indices, en croquant quelques faons. L’association Ferus n’attendra pas, elle. Une plainte pour transport et destruction d’espèce protégée va être déposée dans les jours prochains.
4 Responses
les prédateurs ont encore frappé, pauvre loup esseulé, la vie est dure pour le seul animal qui représente la liberté, et c’est certainement pour cette raison qu’un esclave du système, jaloux de se trouvé enchainé, se venge de son sort en tuant lâchement un pauvre loup pour qui la vie est bien plus difficile que celle du criminel.
il arrive souvent que j’ai honte d’être un homme quand je vois les désastres que causent mes semblables
Quel genre d’esprit humain dépèce et sème des morceaux de son trophée? Marie.
Quand cessera-t-on ces mutilations d’animaux ???
Je reviens tout doucement sur le chemin de mon blog … merci sincèrement d’être passé en mon absence et pour vos coms soucieux pour ma santé. Passez une bonne journée et à très bientôt amitiés domi