Nous apprenons que le préfet de l’OISE proroge les destructions massives de blaireaux, par arrêté pris après consultation obligatoire du public.
Or, 77% des participants à cette consultation préalable, à savoir 1578 personnes, opinèrent contre ces destructions.
Mais en ce pays, que valent les opinions majoritaires des citoyens, que peut la démocratie, que pèse la prise de conscience de la nécessité de préserver les espèces et de respecter l’individu animal ?
Les préfets soumis, les ministres lâches, les élus ringards s’avilissent devant le calamiteux lobby de la chasse française particulièrement obscurantiste et pour lequel tout animal doit être gibier ou nuisible.
Si les Français pouvaient légiférer par référendum sur le loisir de mort, les petits politiciens inconsistants constateraient que la chasse est marginale et que l’immense majorité des contemporains souhaitent instaurer avec la faune un autre lien que celui de la tuerie systématique.
Présentement, les débatteurs, les médias et leurs conviés à la parole publique, les décideurs et gouvernants aiment à disserter dans les nuages, colloquer, organiser de grandes conférences mondiales, tout en laissant perdurer sur le terrain, très concrètement, la destruction forcenée de la Nature.
Le milliardaire TRUMP peut twitter contre l’accord climatique ce qui déclenche des cris de vierges outragées chez nos « communicants », mais le massacre des loups, l’artificialisation de la faune locale ne suscitent qu’un silence gêné.
C’est qu’il ne faut pas exciter les maniaques du grand massacre, les ennemis de la biodiversité, les adeptes de la nature défouloir des pulsions malsaines.
Parlant au Monde, les gouvernants s’alarmeront de la sixième disparition d’espèces, proclameront leur vertu écologiste qui leur fait prendre en compte les altérations climatiques et les déterminent à briller plus vert que les autres aux tribunes des conférences.
Messieurs les dirigeants, assez de gesticulations, de nobles discours, d’affirmations de belles résolutions !
Commencez à faire œuvre pédagogique en expliquant aux arriérés que l’Animal, fut-il sauvage, n’est pas un bouc émissaire, un souffre-douleur, un jouet expiatoire, mais qu’il est un être sensible.
Éclairez-les en leur représentant que la nature n’est pas un stand de tirs et que la dignité de l’homme est de contempler la vie, de la vénérer, de se réjouir de sa merveilleuse diversité.
En France, la politique de l’écologie officielle n’est qu’une vaste escroquerie morale ce que prouve l’attitude de ces préfets qui feignent de consulter les citoyens pour ignorer la volonté populaire.
Depuis plusieurs années, j’expose que non seulement les amis des animaux, les défenseurs de la Nature, mais tous les démocrates doivent combattre le lobby de la chasse qui confisque l’État, déshonore par leurs génuflexions les politiques.
Citoyens, courage, ils meurent plus de chasseurs qu’il n’en naît.
Un jour l’Homme finira bien par se réconcilier avec le Vivant.
Pourvu qu’il ne soit pas trop tard !
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
FORCE POUR LE VIVANT