Le loup a tenu une large place dans les discussions qui ont eu lieu lors de la treizième assemblée générale de l’Association des éleveurs ovins et caprins du Valais romand (AEOC).
Vers la fin de l’été, un autre spécimen a également fait son apparition entre le val d’Hérens et le val de Bagnes, faisant lui aussi son lot de victimes. Florian Volluz, président de l’AEOC, note un certain découragement parmi les éleveurs et relève que certains ont désormais renoncé à alper leurs bêtes. Une interlocutrice a été nommée pour les questions liées au loup
Certaines attaques ont mis en lumière le fait que les mesures de précautions prises, soit la présence d’un berger avec un chien de troupeau et la mise en place de clôtures, ne garantissent pas totalement la sécurité des moutons. Pour certains participants, ce n’est qu’un début. Pour l’instant, seuls quelques prédateurs isolés ont été observés. Lorsque des meutes entières coloniseront les alpages, les pertes seront alors beaucoup plus importantes, quelles que soient les mesures de prévention prises. Pour les éleveurs présents, des mesures de communication devraient être prises pour revaloriser le travail accompli par les moutonniers et sensibiliser le public aux problèmes auxquels ils doivent faire face.
Pour aider les éleveurs d’ovins et de caprins, le Service de l’agriculture de l’Etat du Valais a nommé récemment une biologiste, Christine Cavalera, comme répondante pour toutes les questions relatives aux grands prédateurs. Christine Cavalera regrette que le canton du Valais n’ait pas été entendu par les instances de la Confédération lors de la mise en place du « Concept loup ». Son service est convaincu de l’utilité du pastoralisme qui permet notamment de maintenir une barrière contre la progression des forêts et participe utilement à la biodiversité. L’exigüité du territoire valaisan permet difficilement, selon la biologiste, la cohabitation du loup avec des activités pastorales. Elle demande aux éleveurs de faire une liste exhaustive des frais directs et indirects dus au retour de ce prédateur. Le Service de l’agriculture du canton s’engage à rembourser les frais de prévention. L’indemnisation des bêtes perdues devrait logiquement être prise en charge par les promoteurs du loup.